La Clinique… pour une nouvelle philosophie du lit !

« Ah, c’qu’on est bien, quand on est dans son… lit ». Voici une jolie petite ritournelle que j’adapte à ma façon au moment où me vient l’image de ma literie garnie ! J’aime ce moment précieux où, après une longue journée remplie de mille activités, debout, assise, statique, en course…, je soulève ma couette et me glisse sous les draps avec un soupir de soulagement, poussant dans un râle d’extase un : « Aaaah, enfin dans mon lit bien-aimé ! ».

Le corps s’abandonne, épousant les formes du matelas ; les cheveux s’étalent sur l’oreiller moelleux ; tous les muscles s’affaissent, soulagés de ne plus être en tension ; l’esprit se relâche, sachant son office terminé. C’est le pied ! Presque aussi bon qu’un massage à l’huile ou une gourmandise sexuelle…

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# Pensée 14 : Garder la flamme

Burning man

Le monde brûle… La révolte gronde partout, monte, se propage. Que vaut mon travail intérieur face à ce chaos gigantesque, à ma petite échelle, dans mon petit être ? 🙄

Pour reprendre autrement la métaphore du Colibri, les petites lumières que j’allume autour de moi font contagion dans mon environnement, réchauffe le cœur de mon voisin et allume un espoir dans les yeux de quelqu’un qui l’a perdu. 👨‍❤️‍👨👩‍❤️‍👩💫 Par effet concentrique, la chaleur et l’espoir se répandent.

Une belle phrase lue ce matin dans un article envoyé par un ami : « Chacune de nos guérisons est un phare, chaque phare est un encouragement au changement collectif ».

NE PERDEZ PAS LA FLAMME 🙏🙏🙏

# Pensée 12 : Île déserte

P1000269Ko Kut, juillet 2018. Une petite île à l’extrême Sud de la Thaïlande, dans le golfe du Siam. Hors saison : pas un touriste à l’horizon, la plage de sable blanc déserte, les baignades à l’envie, l’eau de coco que l’on boit à même le fruit…
On dirait le Paradis, ou l’île de Robinson Crusoé. Imaginaire emprunt d’exotique, d’aventure et de terres sauvages. Le cerveau soudainement se déconnecte, le rythme cardiaque ralentit, le corps se relâche… Tout devient léger, transparent comme l’eau claire.
Pourquoi est-ce que je m’agite dans ma vie ordinaire ? A quoi me sert de courir de droite et de gauche pour gagner de l’argent, emmagasiner des connaissances, rencontrer des gens, acheter des choses qui ne durent pas ?
Et puis quoi ? Être fatiguée par tout ça et partir à l’autre bout du monde pour se reposer et retrouver une vie simple… puis repartir pour la course à la montre ? Pourquoi chercher sans cesse à accumuler quand on a finalement besoin de peu de choses pour se sentir vivant ?!!

# Pensée 8 : Hommage à un passeur disparu

Higelin« Les choses arrivent à qui est disponible pour les vivre, les entendre ou les voir. C’est formidable d’être à la disposition de son destin.
Sinon, que se passe-t-il ? Rien.
Se laisser guider par son instinct, suivre des chemins inconnus où tout devient important. Avoir le sentiment d’être de nouveau un enfant. Être curieux du monde et apprendre sans cesse. Tout a du sens quand on est comme cela, en voyage dans sa vie. « 
Jacques Higelin, Champagne pour tout le monde et caviar pour les autres…
RIP

# Pensée 7 : Émotion, quand tu me tiens…

AveugleCette semaine, mes émotions ont été mises à rude épreuve : tous mes cours de psycho pris en notes depuis septembre perdus dans le train, des réprimandes au travail de la part d’une directrice stressée et perfectionniste, des calages de planning difficiles pour gérer la garde de ma fille avec son père, et pour clôturer le tout, cette dernière qui m’annonce entre la pizza et le fromage qu’elle veut aller vivre à 30 km de moi et changer de collège à la rentrée !

Tempête dans ma tête, angoisses, pleurs, incompréhension. Pourquoi tout cela en même temps ? Pourquoi, alors que j’essaie de donner à ma vie une trajectoire qui me semble consciente et réfléchie, tout est remis en question en l’espace de quelques jours ?
La réponse est simple : lorsque tout tangue et chahute comme cela, c’est que nous ne sommes pas encore alignés sur la bonne trajectoire et qu’il y a encore des dettes à solder. Face à cela, ne jamais démissionner (mais ne pas se crisper non plus !) ; respirer, faire descendre l’adrénaline, exprimer ses peurs et ses attentes, faire face.

En l’espace de trois jours, j’ai pris des décisions, échangé avec les personnes concernées par mes choix de vie, compris quelles étaient les peurs cachées réveillées par les événements extérieurs… et tout s’est arrangé !

Il ne faut pas fuir ses émotions, les bonnes comme les mauvaises. Elles sont les signaux qui nous tiennent éveillés et nous permettent de faire les ajustements nécessaires dans notre vie. Les émotions nous parlent de nous et nous invitent à être à notre écoute, l’oreille penchée sur nos agitations intérieures et les yeux tournés vers un monde meilleur.

Crédit photo : Christian Schloe

 

« Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies » , Christiane Singer

Singer-Christiane-eloge-Du-Mariage« La vraie aventure de vie, le défi clair et haut n’est pas de fuir l’engagement mais de l’oser. Libre n’est pas celui qui refuse de s’engager. Libre est sans doute celui qui ayant regardé en face la nature de l’amour – ses abîmes, ses passages à vide et ses jubilations – sans illusions, se met en marche, décidé à en vivre coûte que coûte l’odyssée, à n’en refuser ni les naufrages ni le sacre, prêt à perdre plus qu’il ne croyait posséder et prêt à gagner pour finir ce qui n’est coté à aucune bourse : la promesse tenue, l’engagement honoré dans la traverse sans feintes d’une vie d’homme. (…)
Ce qui rend le mariage si fort et si indestructible, c’est qu’il réunit un homme et une femme autour d’un projet. D’un projet fou. Souvent voué à l’infortune. D’un défi quasi impossible à réaliser et impérieux à oser. Le drame serait de ne pas tenter l’impossible, de rester, une vie entière, à la mesure de ce qu’on peut » .

À une époque et dans une société où le mariage est en berne, ça fait du bien de lire ce livre engagé et lucide ! Christiane Singer rétablit au passage quelques vérités, comme le fait qu’être libre ne signifie pas faire ce que l’on veut, mais au contraire mettre sa vie en harmonie avec un ordre et des valeurs supérieures. Elle met surtout toute sa passion de la vie et son intelligence des êtres et du monde à célébrer les vertus du mariage et de l’engagement. Elle n’a pas fait qu’en parler, elle l’a mis en œuvre dans sa vie personnelle.

L’être humain est fait pour vivre en relation. C’est un défi permanent que de se frotter à ses semblables, envahis comme lui d’ombres, de doutes, de passages à vide et d’espoirs insensés. Mais si le chemin est fait en conscience, avec un autre qui a choisi lui aussi cette voie de la persévérance et de l’honnêteté, on peut aller assez loin à deux !

# Pensée 6 : Le pardon

Pardon 2Le pardon n’est pas un voeu pieux, ni l’éponge qui efface l’ardoise. C’est un processus dynamique et exigeant, qui se fait par étapes : écouter (pour comprendre), être doux avec soi-même (pour soigner la blessure), transformer (tirer les enseignements pour soi, et laisser l’autre gérer sa propre histoire).

Le pardon n’est pas fait pour absoudre l’autre, mais pour mieux se respecter soi-même.

« Shambhala : la Voie sacrée du guerrier », Chögyam Trungpa

Shambala« Le secret de l’art du guerrier est de ne pas avoir peur de qui l’on est…. Quand nous avons peur de nous-même, et que le monde nous paraît menaçant, nous devenons extrêmement égoïstes. Nous bâtissons notre petit nid, notre cocon, afin d’y vivre seul et en sécurité ».

Soyez vaillants, sortez, confrontez-vous au monde et aux autres, et revenez à vous-même pour sonder vos profondeurs ! C’est dans cet aller et retour que l’on émerge petit à petit à soi.